Carolus-Duran, Le baiser (1868)
Comme un oiseau dans la tête
Le sang s'est mis à chanter
Des fleurs naissent c'est peut-être
Que mon corps est enchanté
Que je suis lumière et feuilles
Le dormeur des porches bleus
L'églantine que l'on cueille
Les soirs de juin quand il pleut
Dans la chambre un ruisseau coule
Horloge aux cailloux d'argent
On entend le blé qui roule
Vers les meules du couchant
L'air est plein de pailles fraîches
De houblons et de sommeils
Dans le ciel un enfant pêche
Les ablettes du soleil
C'est le toît qui se soulève
Semant d'astres la maison
Je me penche sur tes lèvres
Premiers fruits de la saison.
René Guy Cadou, in Hélène ou le Règne végétal
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